Les gens à l'ère de l'informatique
- Ricky Girard
- 22 sept. 2016
- 4 min de lecture

Je suis très conscient que nous sommes à l’ère de l’informatique et je me sers des ordinateurs à tous les jours pour le travail et pour certains loisirs. Malheureusement, l’ordinateur et son écran, je le sais, ont des effets stimulants sur le cerveau et c’est pourquoi je tente le moins possible d’être en contact avec les écrans informatisés avant un sommeil qui serait par la suite perturbé.
Cependant, tous ont besoin d’un ordinateur, que ce soit pour le travail, les loisirs ou les études, ou tout à la fois. Je ne dis pas qu’il faut arrêter de s’en servir.
Cependant, je trouve que le contact social par texto n’est pas une bonne façon de bien connaître et comprendre une autre personne. Si je dis tout cela, c’est que je veux vous amener vers mon prochain sujet : l’ère informatique, ses avantages, ses inconvénients.
Bien sûr que tout va plus vite avec un ordinateur et que le travail est beaucoup plus précis avec des tableurs tels Excel. Il y a aussi une foule d’avantages, comme trouver de la musique en ligne ou des films. Par contre, là où ça cloche, c’est la façon dont internet, puis les logiciels d’applications, sont venus me déshumaniser et m’enfermer dans un monde où les autres autour de moi ne ressemblent qu’à des robots.
Je me nomme Philippe.
J’observe de loin les gens avec leurs tablettes, leurs téléphones portables ou leurs jeux vidéo. Ces gens qui ont la tête baissée, ne connaissent plus qu’à peine le sens de la nature ou de l’air pur.
Quand ils se concentrent sur leurs écrans, les gens oublient qu’il y a quelque chose qui les entoure, un monde où il fait bon vivre et où il y a bien plus important que le virtuel.
Bien que le modèle informatisé de communication sociale puisse parfois créer des relations d’amitié à long terme, il peut aussi parfois faire perdre des amis qui sont déjà près de vous.
Je n’écris pas tout ceci pour faire la morale.
J’ai décidé de me rendre utile à mon discours et de fermer mon ordinateur quelques jours, voire quelques semaines, de prendre l’air, de lire, de sortir avec des amis que j’ai perdus. Ce que je veux, c’est apprivoiser de nouveau les merveilles qui m’encerclent.
Pour la première fois, j’ai remarqué que ma rue est bondée d’êtres humains tous pressés, tous nerveux, comme moi il y a quelques jours.
J’ai aussi remarqué qu’à travers cent gens nerveux et pressés, il y a toujours une personne qui pense à sa santé et qui se fait enterrer par les téléphones, les texto. Cette personne se sent si petite dans cette foule inattentive à ses propres besoins.
Cette personne, aujourd’hui, c’est moi.
En me servant de nouveau de mon corps pour effectuer mes déplacements, je prends conscience à quel point il est lourd, à quel point il est gourd.
J’aurais vraiment besoin de marcher plus souvent!
Les centres d’achats sont pleins de vêtements davantage dans mes goûts actuels que le veston beige que je porte depuis des mois, n’ayant plus de temps pour me vêtir comme j’en ai envie.
Je remarque la beauté de l’architecture des bâtiments, des édifices conçus par des gens comme moi, des gens qui ont travaillé sans cesse à bâtir des « pyramides » modernes qui se tiennent malgré leur hauteur vertigineuse.
Je reprends le contrôle de ma vie!
Il me faut rapidement prendre l’autobus. Je dois travailler bientôt.
Les passagers, eux, ne sont pas anonymes comparativement aux automobiles que je croise sur les autoroutes quand je me déplace en voiture.
Ce sont des gens, que des gens.
Mes mouvements, après quelques jours, me sont déjà plus faciles et fluides. Mon dos ne souffre plus. Avant aujourd’hui, je ne savais pas que ma colonne vertébrale souffrait autant jadis.
Puis finalement je commence presque à ressentir la fatigue que mon corps a subie à passer des nuits éveillé et sur un pied d’alerte. Ce n’est que lors de moments d’arrêt que je constate toute ma chance d’avoir un avertisseur de fatigue à l’intérieur de moi-même, un détecteur qui me dit quand m’arrêter, quand il est temps de faire du surplace dans cette vie sans aires de repos!
Je fus inconscient à force de croire que ce serait le travail long et sans arrêts qui me conduirait vers une vie meilleure. Lorsque je serai à ma retraite, si vraiment je possède suffisamment d’argent pour vivre de cette retraite, je ne pourrai en profiter puisque j’aurai des courbatures partout et que j’en aurai marre de me déplacer. Je ne pourrai plus voir des plages paradisiaques ni des sentiers en pleine nature comme ceux qui se trouvent presque au coin de ma rue et que je n’ai jamais osé explorer de peur de me blesser en tombant
.
C’est maintenant qu’il me faut profiter de ces coins du monde qui sont les plus beaux, les plus éloignés de la frayeur de chaque gens qui ne se rend pas compte à quel point on n’a toujours peur de nous-mêmes à ne plus se faire confiance.
Nous savons intuitivement ce qui est bon pour nous et une connexion à la nature nous est nécessaire afin de renouer avec une paix, une sérénité intérieure.
Je vous garantis que si vous prenez seulement trente minutes par jour pour vous vider l’esprit, vous serez déjà moins malade, moins courbaturé, moins endoloris, moins anxieux, moins nerveux.
Ces moments de quiétude dont nous avons absolument besoin nous permettent de prendre conscience de ce que nos détecteurs internes nous font savoir; ils nous disent si nous avons mal, si nous sommes engourdis après un lourd repas, si nous avons les nerfs trop agités.
Avons-nous perdu le sens de détecter nos propres signaux d’alerte? Il nous faudrait peut-être recommencer à les écouter.
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